La couleur bleue est souvent associée à des sentiments d’apaisement, de calme et de sérénité. Pourtant, on remarque que cette couleur est plutôt rare dans la nature. Très peu d’animaux, de plantes ou de paysages possèdent une teinte franchement bleue. Cette rareté intrigue et soulève de nombreuses questions auprès des scientifiques et du grand public.
C’est tellement intrigant puisque dans le monde végétal, seulement 10 % (voire moins) des espèces sont de cette apparence sur les 300 000 espèces qu’on a pu recenser au fil du temps. Dans le monde animal, bien qu’il soit également très rare d’observer la couleur bleue, mais il reste plus simple de trouver des représentants qui l’affichent.
Sommaire
Le fonctionnement des couleurs dans la nature
Nous avons dans un précédent article expliquer comment les couleurs influencent nos émotions dans l’art. Et il était temps que nous abordions le fonctionnement même des couleurs.
Sachez que les couleurs sont le résultat de la manière dont la lumière interagit avec les objets. Plus précisément, il s’agit de la façon dont les objets absorbent ou réfléchissent différentes longueurs d’onde lumineuse. Vous aurez donc compris qu’un objet apparaît rouge parce qu’il absorbe toutes les longueurs d’onde sauf celles correspondant au rouge, réfléchie vers nos yeux.
L’absence de pigments bleus chez les animaux et les plantes
La rareté de la couleur bleue dans la nature s’explique en grande partie par l’absence de pigments capables de produire cette couleur chez les êtres vivants. Contrairement aux autres couleurs telles que le rouge, le vert ou le jaune, les plantes et les animaux ne possèdent généralement pas de pigments bleus spécifiques, rendant la production de cette couleur très difficile.
- Les plantes : Les plantes produisent des pigments comme la chlorophylle (verts), les caroténoïdes (oranges et jaunes) et les anthocyanes (rouges, violets et bleus). Mais il existe très peu de fleurs naturelles possédant une couleur bleue intense, en raison de l’extrême rareté des pigments anthocyanes capables d’absorber parfaitement les longueurs d’onde correspondant au bleu.
- Les animaux : Chez les animaux, les pigments responsables de la couleur sont principalement les mélanines. Or, ces molécules ne permettent pas de créer du bleu directement. Pour qu’un animal arbore cette couleur, il doit faire appel à un autre mécanisme, qui peut être physique ou structurel, pour modifier la manière dont la lumière est réfléchie ou transmise par ses cellules.
Des exemples rares et remarquables de bleu dans la nature
Malgré cette absence presque totale de pigmentation naturelle, quelques êtres vivants et paysages parviennent à arborer une couleur bleue grâce à différents mécanismes complexes.
Le papillon Morpho doit sa couleur bleue éclatante à la nanostructure particulière de ses ailes, composées de microscopiques écailles qui réfléchissent sélectivement la lumière bleue. La plante Commelina communis, également connue sous le nom de fleur ouragan bleu, présente des pétales d’un bleu vif, résultat de l’interaction complexe entre différentes molécules pigmentaires.
Les paysages sous-marins tels que les fonds marins dans des eaux claires peuvent apparaître bleus en raison de la manière dont la lumière est filtrée par l’eau. Quant au homard bleu, ce dernier tire sa couleur exceptionnelle d’une mutation génétique influençant la production de mélanines dans ses cellules.
L’évolution et le rôle du bleu dans la nature
Bien que rare, il se peut que la couleur bleue joue un rôle important dans certains processus évolutifs chez les plantes et les animaux. Par exemple, une couleur vive et inhabituelle comme le bleu pourrait servir de signal pour indiquer à des pollinisateurs ou à des partenaires potentiels qu’un individu est particulièrement attirant, sain ou fertile.
Chez les oiseaux notamment, la couleur bleue est un attribut recherché chez certaines espèces en tant que signe de bonne santé et de haute qualité génétique. Cette tendance pourrait expliquer pourquoi quelques espèces ont évolué pour développer des stratégies complexes afin de produire cette couleur si convoitée malgré l’absence de pigments appropriés.
Même si elle est rare et difficile à obtenir, la couleur bleue existe bien dans la nature grâce à des mécanismes complexes et souvent fascinants. La beauté et la spécificité de cette couleur continueront à émerveiller et questionner les esprits curieux.
Antoine Blondain, diplômé de l’Institut de Journalisme Bordeaux Aquitaine (IJBA), une institution qui sert de creuset aux journalistes prometteurs en France. Aujourd’hui, je suis rédacteur, auteur, et journaliste pour le site web journalpremiereedition.com, où je couvre une variété de sujets qui englobent les domaines politiques, culturels et sociaux.
Ma passion pour le journalisme a vu le jour durant mes années de formation à l’IJBA, où j’ai acquis non seulement les compétences techniques nécessaires pour exercer ce métier, mais aussi une éthique professionnelle rigoureuse. L’institut m’a offert un environnement propice pour comprendre les mécanismes complexes qui régissent les médias et la communication en général. Bonne lecture!