La question se pose : est-il possible qu’une camionnette électrique émette davantage de CO2 qu’une petite voiture à essence, en prenant en compte l’ensemble du cycle de vie des deux véhicules ? Nous avons mené l’enquête pour éclaircir cette problématique très discutée.
Sommaire
Impact environnemental des camionnettes électriques
Les véhicules électriques sont souvent considérés comme une solution idéale contre le réchauffement climatique, en raison notamment de la diminution des émissions polluantes pendant leur utilisation. Mais n’oublions pas que le cycle complet d’un véhicule englobe également sa production et sa fin de vie, et ces aspects ont aussi leur impact sur notre environnement.
La fabrication des batteries, un enjeu crucial
Les batteries des véhicules électriques nécessitent des métaux tels que le lithium, le cobalt ou encore le cuivre, dont l’extraction peut être extrêmement polluante. Les mines dédiées à ces matériaux sont souvent la cause de la dégradation des paysages et de la pollution des eaux, sans compter les émissions de CO2 liées à ces activités industrielles.
Concernant l’extraction du cuivre au Chili, notons que l’utilisation de machineries au diesel augmente significativement les émissions de gaz à effet de serre.
Quant à la production d’énergie pour les véhicules électriques, sachez que malgré la multiplication des sources d’énergies renouvelables, une part importante de l’électricité utilisée par ces véhicules provient encore des énergies fossiles, ce qui génère également des émissions polluantes.
Comparaison avec les citadines à essence
Les petites voitures à essence ont un poids moindre que les camionnettes électriques, et leur production est généralement moins coûteuse en termes d’émissions carbone. Mais gardons à l’esprit que ces véhicules thermiques émettent des gaz à effet de serre tout au long de leur utilisation, notamment du CO2 lors de la combustion de l’essence dans le moteur.
Des cas concrets : Mirage vs Rivian
Dans certaines situations, une camionnette électrique peut effectivement émettre plus de CO2 qu’une petite voiture à essence sur son cycle de vie complet. Prenons l’exemple de la Mitsubishi Mirage, vendue aux États-Unis, et de la camionnette 100% électrique Rivian :
- Mitsubishi Mirage : cette petite voiture à essence présente des émissions de CO2 relativement faibles grâce à sa taille et son poids réduit ; elle a donc un impact environnemental moindre que le Rivian.
- Rivian : bien que ce véhicule soit entièrement électrique et ne possède pas de pot d’échappement, les émissions de CO2 liées à sa production sont élevées (en raison notamment de la fabrication des batteries) qu’elles surpassent celles de la Mirage.
Faut-il éviter les camionnettes électriques ?
Si l’on considère uniquement les émissions de CO2, une camionnette électrique peut effectivement avoir un impact environnemental supérieur à celui d’une petite voiture à essence. Mais les camionnettes électriques présentent également d’autres avantages environnementaux, tels que l’absence d’émissions locales (comme les particules fines et les oxydes d’azote) et la réduction du bruit.
Envisager une approche globale lorsqu’il s’agit de choisir un véhicule écologique est donc fondamental. Les critères doivent dépasser la simple question des émissions de CO2, et inclure aussi les impacts sur la qualité de l’air, la consommation des ressources naturelles ou encore les conditions sociales liées à l’extraction des métaux nécessaires aux batteries.
Rappelons que la transition vers des modes de transport plus durables passe également par le développement de solutions alternatives telles que les transports en commun, le covoiturage ou le vélo, afin de réduire notre dépendance à la voiture individuelle quelle que soit son énergie.
Antoine Blondain, diplômé de l’Institut de Journalisme Bordeaux Aquitaine (IJBA), une institution qui sert de creuset aux journalistes prometteurs en France. Aujourd’hui, je suis rédacteur, auteur, et journaliste pour le site web journalpremiereedition.com, où je couvre une variété de sujets qui englobent les domaines politiques, culturels et sociaux.
Ma passion pour le journalisme a vu le jour durant mes années de formation à l’IJBA, où j’ai acquis non seulement les compétences techniques nécessaires pour exercer ce métier, mais aussi une éthique professionnelle rigoureuse. L’institut m’a offert un environnement propice pour comprendre les mécanismes complexes qui régissent les médias et la communication en général. Bonne lecture!