Depuis quelques années, l’industrie automobile a vu une montée en puissance des SUV, au détriment des berlines traditionnelles. Peugeot et Citroën, marques emblématiques du groupe PSA devenu Stellantis, avaient pourtant promis l’avènement de nouvelles néo-berlines pour répondre à cette tendance. Cependant, avec les modèles Peugeot 408 et Citroën C5-X, où en sommes-nous réellement dans cette transition et cette offre de véhicules distinguée ?
Sommaire
Un espoir avorté pour les néo-berlines
Lorsqu’elles ont été annoncées, la Peugeot 408 et la Citroën C5-X devaient représenter une alternative crédible aux SUV. Ces modèles tentaient de redéfinir le marché avec une formule hybride combinant l’esthétique des berlines et la praticité des SUV. Mais après plusieurs années sur le marché, force est de constater que ces véhicules n’ont pas réussi à s’imposer.
L’attrait indéniable mais trompeur des SUV
Ultra-dominants sur le marché européen depuis plus d’une décennie, les SUV ont séduit de nombreuses familles grâce à leur habitacle surélevé qui facilite l’installation à bord, notamment pour les enfants. Malgré ces avantages pratiques, les SUV ne sont pas exempts de défauts. Leur hauteur et leur poids supplémentaires imposent des contraintes sur le comportement routier et leur efficacité aérodynamique est loin d’être optimale, affectant négativement les émissions de CO2.
Deux alternatives prometteuses mais mal acceptées
En 2021, Citroën lance la C5-X, suivie en 2022 par Peugeot avec la 408. Ces deux modèles, bien que disposant de dimensions et de positionnements légèrement différents, visaient à offrir une carrosserie hybride, mi-berline mi-SUV. L’idée était de séduire ceux déjà lassés des SUV traditionnels. Cependant, malgré des cabines spacieuses et des coffres généreux, ces voitures n’ont pas réussi à convaincre le public.
Des chiffres de ventes décevants
Après trois ans de commercialisation pour la C5-X et deux ans pour la 408, les ventes de ces deux néo-berlines restent décevantes. En 2023, la Citroën C5-X n’a séduit qu’un peu plus de 4 000 clients, un chiffre relativement faible pour un modèle prétendant remplacer les populaires SUV. De son côté, la Peugeot 408, malgré des ventes atteignant les 8 200 exemplaires sur sa première année complète, n’a pas réussi à maintenir cette dynamique en 2024, enregistrant une baisse significative des ventes.
Un avenir incertain pour les néo-berlines
Chez Citroën, l’échec commercial de la C5-X a été tel que la marque a déjà décidé qu’elle ne serait pas remplacée. Du côté de Peugeot, l’avenir de la 408 est également incertain. Bien que les ventes n’aient pas été catastrophiques, elles restent en deçà des attentes. La gamme devrait se réduire progressivement, avec une offre simplifiée et une version 100 % électrique à l’horizon.
Comparaison des modèles
Critère | Peugeot 408 | Citroën C5-X |
Année de lancement | 2022 | 2021 |
Longueur | 4,69 m | 4,81 m |
Ventes 2022 | 896 exemplaires | 3,337 exemplaires |
Ventes 2023 | 8 211 exemplaires | 4 195 exemplaires |
Prévisions 2024 | 3 843 exemplaires | 676 exemplaires |
Fabrication | Mulhouse, France | Chine |
Confort | Dynamique | Extrêmement confortable |
Style | Fastback | Pullman |
Versions disponibles | Hybride 136 ch, 100 % électrique | Essence, Hybrid |
Avenir | Réduction de gamme | Pas de descendante |
La fatigue des SUV n’est pas encore palpable
En dépit des efforts pour réintroduire des modèles plus proches des berlines, les investisseurs dans l’après-SUV devront encore patienter. Les modèles comme la Toyota Corolla ou la Tesla Model 3 continuent de bien se vendre. Il est donc clair que, pour le moment, l’engouement pour les SUV n’a pas encore atteint son point de bascule.
Antoine Blondain, diplômé de l’Institut de Journalisme Bordeaux Aquitaine (IJBA), une institution qui sert de creuset aux journalistes prometteurs en France. Aujourd’hui, je suis rédacteur, auteur, et journaliste pour le site web journalpremiereedition.com, où je couvre une variété de sujets qui englobent les domaines politiques, culturels et sociaux.
Ma passion pour le journalisme a vu le jour durant mes années de formation à l’IJBA, où j’ai acquis non seulement les compétences techniques nécessaires pour exercer ce métier, mais aussi une éthique professionnelle rigoureuse. L’institut m’a offert un environnement propice pour comprendre les mécanismes complexes qui régissent les médias et la communication en général. Bonne lecture!