Le nouveau tarif sur les voitures importées, annoncé par le président Donald Trump, pourrait transformer l’industrie automobile nord-américaine. Même si l’application de ces droits de douane reste à déterminer, leur impact sur le marché reste indéniable, en particulier pour les véhicules en provenance de pays comme le Mexique, le Canada et la Chine.
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Impact des tarifs sur l’industrie automobile nord-américaine
En 2023, 16,1 millions de véhicules légers ont été vendus aux États-Unis, dont 61 % ont été produits localement. Bien que ce chiffre ait légèrement diminué par rapport à 2023, il reste conforme aux proportions mesurées il y a une ou deux décennies.
Les dernières annonces de Trump impactent particulièrement les véhicules en provenance du Mexique, du Canada et de la Chine. Les projections indiquent que les ventes de voitures légères fabriquées au Mexique devraient atteindre 2,19 millions d’unités en 2024, représentant près de 14 % du marché total des véhicules aux États-Unis.
Ce volume de ventes représente une hausse de 13 % par rapport à 2023, contrairement à la croissance modeste de 1,7 % pour les véhicules de fabrication américaine. Le Mexique est désormais le deuxième pays d’origine le plus prisé pour les véhicules neufs vendus aux États-Unis et un centre de production et d’exportation clé pour de nombreux constructeurs.
Rôle déclinant de la production canadienne
La position du Canada dans la production automobile pour le marché américain est en déclin. Bien qu’il ait été le cinquième pays d’origine le plus populaire pour les voitures vendues aux États-Unis en 2024, les ventes en provenance de l’Union européenne ont surpassé celles venant du Canada.
Pour les ventes de Toyota, au mieux, 18 % des ventes de voitures aux États-Unis étaient fabriquées au Canada, tandis que Stellantis était à 14 %. Seules 5 % des ventes de Ford provenaient d’une usine canadienne.
Prévisions pour l’Union européenne
Il est difficile de prédire comment les gouvernements concernés réagiront aux nouveaux tarifs. Les actions prises par l’administration Trump semblent suivre des promesses de campagne, même si elles ne se conforment pas nécessairement aux protocoles commerciaux habituels. Une chose est néanmoins claire : l’importation de voitures aux États-Unis deviendra plus complexe pour toute nation. L’Union européenne doit donc se préparer à d’éventuelles restrictions commerciales.
Au cours de l’année écoulée, plus de 820 000 véhicules légers ont été vendus aux États-Unis à partir d’usines de l’UE, un chiffre dépassant le nombre total de voitures fabriquées au Canada.
Les trois principaux fabricants allemands (Volkswagen, Mercedes et BMW) constituaient 73 % du total. Alors que le Mexique demeure l’origine principale pour les ventes du groupe Volkswagen aux États-Unis, l’Union européenne était la principale source pour les ventes de Mercedes.
Les voitures chinoises, quant à elles, maintiennent une part de marché marginale, représentant seulement 0,35 % en 2024, soit 56 800 unités. Les droits de douane liés aux produits chinois semblent traduire plus un désir politique qu’économique, compte tenu du rôle limité des voitures chinoises sur le marché automobile américain.

Antoine Blondain, diplômé de l’Institut de Journalisme Bordeaux Aquitaine (IJBA), une institution qui sert de creuset aux journalistes prometteurs en France. Aujourd’hui, je suis rédacteur, auteur, et journaliste pour le site web journalpremiereedition.com, où je couvre une variété de sujets qui englobent les domaines politiques, culturels et sociaux.
Ma passion pour le journalisme a vu le jour durant mes années de formation à l’IJBA, où j’ai acquis non seulement les compétences techniques nécessaires pour exercer ce métier, mais aussi une éthique professionnelle rigoureuse. L’institut m’a offert un environnement propice pour comprendre les mécanismes complexes qui régissent les médias et la communication en général. Bonne lecture!