Le malus écologique pour les véhicules automobiles en France : une progression fulgurante de 2021 à 2024

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Entre 2021 et 2024, une progression fulgurante a été observée dans l’évolution du malus écologique en France. Ayant pour objectif principal d’encourager les acheteurs de véhicules neufs à opter pour des modèles moins polluants, le malus écologique a subi de nombreux changements au cours de cette période.

Depuis le 1er janvier 2024, ce dispositif s’est alourdi et touche désormais un plus grand nombre de modèles qu’auparavant. Le but est clair : limiter la circulation des voitures fortement émettrices de CO2 et favoriser les alternatives plus respectueuses de l’environnement.

Les raisons derrière ces modifications

Plusieurs facteurs ont contribué à l’accélération de la mise en place de ces nouvelles régulations, notamment la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre pour atteindre les objectifs environnementaux fixés par le gouvernement français et les instances internationales.

Sans oublier le Parc automobile français et ses conséquences sur la qualité de l’air et la santé publique, ainsi que la volonté de promouvoir les véhicules électriques ou hybrides rechargeables, jugés moins polluants que les motorisations thermiques traditionnelles (essence, diesel).

Les principales mesures du malus écologique renforcé

Afin de lutter contre la pollution engendrée par les véhicules à combustion interne, le gouvernement français a décidé d’intensifier et d’harmoniser progressivement son dispositif de malus écologique. Sachez que depuis 2021, le seuil d’émissions taxables a été réduit, passant de 110 g/km à 95 g/km en 2024. De nombreux modèles considérés comme « propres » jusque-là ont été touchés par cette mesure.

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Et pour inciter les consommateurs à se tourner vers des voitures moins polluantes et soutenir la transition énergétique du secteur automobile, les montants du malus écologique ont également été adaptés. Pour un véhicule émettant entre 95 et 99 g CO2 /km, la taxe s’élève désormais à 50 € (au lieu de 0€ en 2021), et peut atteindre jusqu’à 20 000 € pour les modèles les plus polluants.

Sans oublier que, les systèmes de bonus-malus précédents ayant été souvent critiqués pour leur complexité, une grille unique détermine désormais les montants en fonction des émissions de CO2, rendant le calcul du malus plus facile à comprendre pour les consommateurs.

Une prise en compte progressive des émissions de NOx et particules fines

En réponse aux problèmes de santé publique liés à la pollution de l’air dans les grandes villes françaises, le gouvernement a également décidé d’intégrer progressivement les émissions de NOx et particules fines dans son dispositif de malus écologique.

À compter du 1er janvier 2025, un nouveau texte législatif imposera une taxe supplémentaire pour ces polluants sur les véhicules neufs. Notons que les modèles équipés de filtres à particules performants ou répondant aux normes Euro 7 bénéficieront de réductions sur cette taxe.

Les conséquences pour les consommateurs et les constructeurs automobiles

Ces mesures ont entraîné des changements significatifs tant pour les acheteurs que pour les fabricants de véhicules. Pour les consommateurs, il y a eu une augmentation du coût d’achat des modèles émetteurs de CO2, les incitant à se tourner vers des alternatives plus respectueuses de l’environnement.

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Pour les constructeurs, notons un effort accru en matière de R&D pour développer des solutions innovantes, notamment des motorisations électriques ou hybrides permettant de limiter les émissions polluantes.

Nous ne manquerons pas de mentionner qu’il y a eu une hausse globale des ventes de véhicules électriques ou hybrides rechargeables, illustrant la prise de conscience croissante des consommateurs face à la transition énergétique à réaliser dans le secteur automobile.

Le malus écologique subit entre 2021 et 2024 une évolution notable, reflétant l’urgence d’agir face aux défis environnementaux. Cette tendance semble vouée à se poursuivre dans les années à venir, poussant l’industrie automobile française vers plus de durabilité et d’innovations respectueuses de l’environnement.

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