Sommaire
Résumé
Le Congrès espagnol a récemment rejeté le Plan MOVES III ainsi que la déduction fiscale pour l’achat de voitures électriques, suscite des inquiétudes parmi les acteurs du secteur automobile. Cette décision pourrait avoir des conséquences néfastes sur les ventes et la production automobile en Espagne.
Le Congrès rejette le Plan MOVES III
En décembre, tout semblait se diriger vers une prolongation des aides du Plan MOVES III et d’une déduction fiscale de 15 % pour l’acquisition de véhicules électrifiés. Cependant, le Congrès a tranché en défaveur du fameux « décret omnibus », qui englobait ces projets. L’avenir s’annonce sombre pour l’industrie automobile, qui redoute un impact similaire à celui observé en Allemagne l’an dernier, lorsque les subventions ont également été supprimées. L’opposition, composée du Parti Populaire (PP), de Vox et de Junts, a déposé 178 votes contre, dépassant ainsi les 171 soutiens du gouvernement.
Conséquences des suppressions de subventions
Ailleurs, d’autres mesures d’aides concernant l’installation de points de recharge disparaissent. Ces aides pouvaient atteindre 80 % pour les particuliers dans des localités de moins de 5 000 habitants, et 70 % dans les plus grandes agglomérations. Les entreprises et les administrations publiques qui souhaitaient installer des bornes de recharge de 50 kW profitaient également de subventions variant de 35 à 55 % en milieu urbain, et de 40 à 60 % en zone rurale. Avec l’absence de ces aides, le secteur craint une baisse significative dans la transition vers l’électrification des transports.
Inquétudes des acteurs de l’automobile
Les professionnels du secteur automobile expriment leur vive inquiétude face à cette décision. Cette année est cruciale pour le développement des ventes de voitures électrifiées, en raison des exigences imposées par la norme CAFE, qui vise à réduire davantage les émissions des véhicules dans la zone euro. La plupart des constructeurs estiment qu’il est nécessaire que la part des véhicules zéro émission atteigne 21 % pour répondre à l’objectif de 93,6 g CO2/km. Or, avec un taux de seulement 5,6 % de ventes de véhicules entièrement électriques l’année dernière, ce but semble à première vue difficile à atteindre.
Les deux associations sectorielles, Anfac et Faconauto, soulignent l’importance des aides publiques pour stimuler la demande de véhicules électriques. Elles citent l’exemple de l’Allemagne, qui, malgré une économie plus florissante, a enregistré une chute de 29 % des ventes après la suppression des subventions. Cette situation pourrait également pénaliser la production automobile en Espagne, deuxième producteur de véhicules en Europe.
Face à cette situation préoccupante, les associations appellent les partis politiques à agir rapidement pour rétablir ces dispositifs d’aide. L’Association pour le Développement et l’Impulsion de la Mobilité Électrique (AEDIVE) a également exprimé son inquiétude, considérant que la non-approbation du décret envoie un message contradictoire en cette période cruciale pour la transition énergétique du secteur des transports.

Antoine Blondain, diplômé de l’Institut de Journalisme Bordeaux Aquitaine (IJBA), une institution qui sert de creuset aux journalistes prometteurs en France. Aujourd’hui, je suis rédacteur, auteur, et journaliste pour le site web journalpremiereedition.com, où je couvre une variété de sujets qui englobent les domaines politiques, culturels et sociaux.
Ma passion pour le journalisme a vu le jour durant mes années de formation à l’IJBA, où j’ai acquis non seulement les compétences techniques nécessaires pour exercer ce métier, mais aussi une éthique professionnelle rigoureuse. L’institut m’a offert un environnement propice pour comprendre les mécanismes complexes qui régissent les médias et la communication en général. Bonne lecture!