Le débat sur le nom du quartier La Négresse à Biarritz fait encore parler de lui. Récemment, la rapporteure publique du tribunal administratif de Pau a exprimé son avis en affirmant que garder le nom ne porte pas atteinte à la dignité. Elle s’oppose à l’association Memoires & Partages qui avait porté plainte pour demander un changement de nom.
Pour poser le contexte, sachez que la plupart des habitants de Biarritz connaissent le quartier de la Négresse depuis longtemps. Mais le nom de ce quartier suscite des interrogations chez les visiteurs qui arrivent en train à la gare qui s’y trouve, ou qui empruntent l’autoroute dont le péage porte le même nom.
L’association Mémoires et Partages de Bordeaux a déposé une plainte contre la mairie pour demander le changement de nom du quartier, qu’elle considère comme raciste et sexiste. Cette affaire a été examinée par le tribunal administratif le jeudi 7 décembre dernier, et une décision devrait être rendue dans les 15 jours.
Sommaire
L’avis de la rapporteure publique et les arguments des parties
La rapporteure publique pense que le nom « La Négresse » fait partie du patrimoine culturel et historique local. Elle précise que ce terme ne doit pas être considéré comme offensant ou discriminatoire.
De son côté, l’association Mémoires & Partages juge que cette appellation porte atteinte à la dignité des Noirs et souhaite sa disparition. L’avocat de la ville de Biarritz, Me Pierre Cambot, considère qu’il n’y a pas de motif juridique suffisant pour imposer un changement de nom et que l’absence de consensus local ne peut justifier une telle démarche.
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Le débat se poursuit en dehors du tribunal
À la sortie de l’audience, Karfa Diallo, fondateur de Mémoires & Partages, et son avocat, Me William Bourdon, ont poursuivi les échanges avec l’avocat de Biarritz, Me Pierre Cambot. Les discussions sur cette question sensible s’intensifient alors que la décision du tribunal est toujours attendue.
Parmi les arguments avancés par l’association plaignante figure le fait que la dénomination La Négresse véhicule des stéréotypes racistes et colonialistes qui ne doivent plus avoir leur place dans notre société contemporaine. Elle plaide pour une prise de conscience collective et un rejet de toute forme de discrimination à travers l’évolution de ces noms de lieux.
Un enjeu qui dépasse les frontières de Biarritz
Le cas du quartier La Négresse à Biarritz met en lumière une problématique plus large, celle de la mémoire et de l’héritage du passé esclavagiste et colonial, souvent encore présents dans l’appellation de rues ou de lieu. Plusieurs villes françaises ont été confrontées à des controverses similaires :
- Le square Antoine-Watteau à Nantes, initialement appelé Le Marché d’esclaves et renommé en 2018.
- La rue Saint-Martin-des-Nègres à Paris, désormais appelée Place Aimé-Césaire depuis 2020.
Le tribunal administratif devrait bientôt rendre sa décision concernant le quartier La Négresse de Biarritz. Quelle que soit la décision, les discussions sur la mémoire, le patrimoine culturel et la lutte contre le racisme vont sûrement se poursuivre en France et ailleurs.
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